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En Anglais, The scope signifie ensemble portée, champ, étendue, cadre,
périmètre, dimension et, plus rarement, envergure, limite, amplitude,
extension. En effet, ce dernier opus de Manu Katché est, en quelque sorte,
une extension du domaine de la lutte musicale qu’il mène depuis des années
derrière ses drums. Il ne se donne pas de limites, son champ est vaste,
Please do. C’est d’emblée l’amplitude de ses goûts qui frappe et leur portée.
Keep connexion, son périmètre d’action est vaste, oui, Manu demeure
connecté au cadre rythmique de son temps mais en le surplombant,
Overlooking. Il est dedans, You’re in. Mais à contre-temps, Goodbye for
now. Foin des modes, je m’en échappe, nous dit-il, retour à la mélodie
soignée. L’air du temps est vicié, Vice, il est grand temps d’aller respirer
ailleurs pour le moment. Dans cet au revoir, il y a la volonté du rêveur de se
caler sur son propre souffle, de retrouver son rythme intérieur. Katché ne
compose pas, il respire. Au bout de sa rêverie, il cherche la lueur, Glow.
C’est un continent impollu qu’il aborde. Manu n’est pas un batteur, c’est un
passeur de rêve. Let Love Rules, laissons parler l’amour (impératif !),
laissons-le régler la partition, voici ce que nous conseille un homme qui
frappe la mesure pour garder le cap — et le franchir. Comme Shakespeare,
Manu cherche « l’accord » dans le « désaccord ». L’amour est un rêve, la
vie aussi alors réveillez-vous nous dit Manu à l’instar du fondateur du
Théâtre du Globe dans La Tempête, et tout rentrera dans le désordre.
Vincent Roy